Saïda Naït-Bouda

 

Artiste algérienne née en France, cette autodidacte au parcours atypique quitte le monde de la presse et de l'édition pour se consacrer à la danse.

 

En 2000, elle fonde L' autre danse, collectif d'artistes, projet d'école et de création. Directrice artistique de la Carte Blanche à L' autre danse, organisée par le Centre National de la Danse de Paris, elle propose master class, conférence et création. Labellisé Djazaïr, année de l'Algérie 2003.

 

Directrice artistique et productrice du spectacle Nissa, elle façonne le concept Les Barbaresques, comprenant découverte, bal, création, conférences autour des danses et musiques de la diaspora.

 

Puis, elle entame une collaboration avec Cinzia Menga, coach scénique, avec qui elle entame un travail de recherche autour de sa danse qui se concrétise par Made in Taiwan, un spectacle  pluridisciplinaire pour 5 danseuses, en résidence de création à l'espace 1789 de Saint Ouen. Comprenant musique vivante, danse contemporaine, traitement d'image et littérature, revisitant différentes étapes du questionnement d'une enfant d'immigré. Projet labellisé 2008 année européenne de la culture

 

Elle continue sa recherche en posant ses quartiers au coeur du sahel, où elle voyage aux coeurs des danses et rituels et développe sa propre technique basé sur le hâl, état de présence intense des participants dans les rituels à caractère mystique et thérapeutique et corps ancré et expression de l'être dans les danses traditionnelles.

 

Après uette période de 6 ans en Afrique subsaharienne, elle créé dans le cadre des rencontres photographiques de Bamako, Mémoire de la femme jument. Un voyage dans la mémoire personnelle et collective, une quête. Images d'archives, mouvements bruts, poésies (dont La Rapatrie écrite par le fils de la chorégraphe) sont les éléments clés qui jalonnent le parcours initiatique.

 

Revenue à Paris, (au conservatoire du 20ème dans le cadre de l'école Free Dance Song), le temps d'inviter les artistes de toutes disciplines de la danse à revenir aux sources du mouvement en dispensant des ateliers de sa nouvelle méthode de danse El hâl, un art de l'ancrage et la connexion. La pratique s'adresse aux artistes en danse de toutes disciplines : ancrage et présence pour tous, revisite des danses traditionnelles par la connexion à la terre pour les danses du monde, ressourcement pour les praticiens du bien-être, etc...

 

Elle créé Mets les voiles, l'art du drapé d'une chorégraphe voyageuse, un concept / spectacle autour du drapé antique avec 5 danseuses au Festival Bains de rue. Qui prendra plusieurs formes : installations, conte, ateliers, récits dansé... toujours en extérieur.

 

Elle crée Avant la Hadra, une traversée des transes féminines en Afrique du Nord dans le cadre du Conservatoire Georges Bizet comprenant solo de danse et pratiques collectives.

 

Dans le même temps elle mène un travail en résidence avec les Hadarrates Souiriyattes, femmes soufies d'Essaouira avec qui elle présente le résultat de leur rencontre dans le cadre du festival des nuits du hadra d'Essaouira.

 

Sa création Paris, Alger, Tombouctou... et retour, est une sorte de carnet de voyage à danser comprenant texte autobiographique et danse reprenant les fragments lumineux de son parcours initiatique créé  au Mucem, dans le cadre de l'exposition Made in Algéria.

 

Elle participe à Corpus Africana à Toulouse où elle propose conférence et atelier "Qu'est ce que la transe ?".

 

Pendant le printemps de la danse à L'institut du monde arabe, elle propose Archi dansé, un parcours chorégraphique participatif où les participant-e-s sont invité-es à comprendre la conception de l'espace dans le monde arabe en résonance avec l'architecture de l'Institut.

 

Elle est l'invitée du Festival des Croisées des cultures des Ateliers d'Ethnomusicologie de Genève où elle propose danse, ateliers, conférence et restitutions autour de son approche de la transmission des danses du monde.

 

Elle participe aux expositions Croyances à l'Institut des cultures d'Islam et "Notre monde brûle" au Palais de Tokyo en proposant conférences et ateliers autour de l'InTranse.

 

Elle créé "Femmes algériennes 1960" dans le cadre du Festival Induction de la Cie Mata Malam, où elle revient sur la genèse de son processus de création en proposant spectacle de danse, pratiques collectives et échanges avec le public sur le thème de la colonisation.

 

Elle crée Traditions du futur en collaboration avec Isabelle Maurel, directrice artistique du Parcours Filles/femmes du Comité Metallos, un rituel de danse qui invite les habitant-e-s à mettre en jeu une pratique des mouvements archaïques - issus des rituels traditionnels -, en étroite relation avec l'architecture.

 

Elle participe aux Danses partagées du Centre National de la danse avec des ateliers de danse EL hâl en parallèle du colloque international Danses et rituels.

 

Elle est invitée par le théâtre Régentes à la Haye à présenter un deuxième opus de "Femmes algériennes 1960" accompagné d'une action culturelle multiple de rencontres avec des artistes et les habitants.

 

Pendant la période de la crise sanitaire, elle met en oeuvre des pratiques spécifique pour les femmes à partir de la connexion à leur corps et à leur périnée qu'elle propose tant dans le domaine du bien-être que dans le secteur du bien-être, de la médiation sociale et de la santé.