« Féminin ancré »

Née en France de parents algériens, je suis contrainte par la quadruple peine des femmes issues de l'immigration :

la condition féminine qui concerne toutes les femmes,

l'exotisation du corps des femmes issues des cultures colonisées

le racisme

le poids de la tradition dans la famille.

C'est en voulant sortir de ce carcan, que je vais me réapproprier mon corps.

Mon corps qui sait tout, qui a engrangé toutes mes mémoires, qui me donne tous les signaux.

Par la reconnexion à la terre, l'écoute des sensations, la pratique de la transe, je construis mon propre socle de confiance, je refais le lien avec mes mémoires ancestrales et réconcilier mes deux cultures.

Peu à peu, j'apprends à exprimer mes besoins, à décider ce qui est bon pour moi.

A sortir des idées reçues, et à trouver mes propres réponses.

En pleine époque MeToo, il perdure toujours comme un abîme : celui où la femme est déconnectée de son corps. Une zone faite de vide, d'absence qu'il nous faut explorer vers un féminin ancré et incarné.